• les marchepieds de l'eau (part 3)

    ... Notre jardin s'étendait du côté ombreux du savoir.
    Là où se nouait l'alliance de l'être et du végétal.
    Notre jardin était le centre où convergeaient
    Le regard, la cage et le miroir.
    Notre jardin était peut-être l'arc
    Que décrivait le cercle vert du bonheur.
    Ce jour-là, je croquais en songe le fruit cru du Seigneur.
    Je buvais de l'eau, pure de toute philosophie.
    Je cueillais des mûres, pures de toute science.
    Lorsque l'écorce d'une grenade éclatait
    La main devenait jaillissement de désir.
    Lorsque l'alouette se mettait à chanter
    La poitrine se consumait d'ardent amour.
    Parfois la solitude collait son visage aux fenêtres.
    L'élancement du désir donnait corps à la sensation.
    La pensée se livrait aux jeux divertissants.
    La vie n'était, en cette heure,
    Qu'une procession de poupées et de lumière,
    Une brassée de liberté.
    La vie n'était en cette heure
    Qu'une vasque de musique.
    L'enfant s'éloigna à pas feutrés et disparut dans l'allée de libellules.
    Je pliai bagage, délaissant la ville des rêveries légères,
    Mon cœur plein de la nostalgie des libellules...

    صداي پاي آب - قسمت سوم

    باغ ما در طرف سايه دانايي بود.
    باغ ما جاي گره خوردن احساس و گياه،
    باغ ما نقطه برخورد نگاه و قفس و آينه بود.
    باغ ما شايد ، قوسي از دايره سبز سعادت بود.
    ميوه كال خدا را آن روز ، مي جويدم در خواب.
    آب بي فلسفه مي خوردم.
    توت بي دانش مي چيدم.
    تا اناري تركي برميداشت، دست فواره خواهش مي شد.
    تا چلويي مي خواند، سينه از ذوق شنيدن مي سوخت.
    گاه تنهايي، صورتش را به پس پنجره مي چسبانيد.
    شوق مي آمد، دست در گردن حس مي انداخت.
    فكر ،بازي مي كرد.
    زندگي چيزي بود ، مثل يك بارش عيد، يك چنار پر سار.
    زندگي در آن وقت ، صفي از نور و عروسك بود،
    يك بغل آزادي بود.
    زندگي در آن وقت ، حوض موسيقي بود.

    طفل ، پاورچين پاورچين، دور شد كم كم در كوچه سنجاقك ها.
    بار خود را بستم ، رفتم از شهر خيالات سبك بيرون دلم از غربت سنجاقك پر.


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  • les marchepieds de l'eau (part 2) 
      

    ... Je viens de la contrée de Kachan.
    J'ai pour métier la peinture:
    Parfois je crée, grâce à la magie des couleurs, une cage
    Et je vous la vends, mes amis,
    Pour que votre cœur solitaire s'y rafraîchisse
    Aux chants des coquelicots captifs.
    Que d'illusion, que d'illusion!
    Je sais qu'au bassin de ma toile
    Ne glisse aucun poisson.
     

    La mort de mon père fut suivie de deux migrations d'hirondelles,
    De deux chutes de neige,
    De deux saisons de sommeil sur la terrasse, à la belle étoile.
    Mon père mourut derrière le cortège des temps.
    Le ciel était bleu quand mourut mon père.
    Ma mère bondit de son lit sans savoir pourquoi.
    Ma sœur en devint toute belle.
    Lorsque mon père mourut, les policiers ètaient tous des poètes.
    L'épicier me demanda:
    “Combien veux-tu de livres de melon?”
    Je lui répondis:
    “Combien veux-tu la paix de l'âme au gramme?”

    Mon père dessinait à l'occasion,
    Ιl fabriquait des tars, en jouait à sa façon.
    Ιl excellait en calligraphie...

    صداي پاي آب (قسمت دوم)

    اهل كاشانم.
    پيشه ام نقاشي است:
    گاه گاهي قفسي مي سازم با رنگ ، مي فروشم به شما
    تا به آواز شقايق كه در آن زنداني است
    دل تنهايي تان تازه شود.
    چه خيالي ، چه خيالي ، ... مي دانم
    پرده ام بي جان است.
    خوب مي دانم ، حوض نقاشي من بي ماهي است...


    پدرم پشت دو بار آمدن چلچله ها ، پشت دو برف،
    پدرم پشت دو خوابيدن در مهتابي ،
    پدرم پشت زمان ها مرده است.
    پدرم وقتي مرد. آسمان آبي بود،
    مادرم بي خبر از خواب پريد، خواهرم زيبا شد.
    پدرم وقتي مرد ، پاسبان ها همه شاعر بودند.
    مرد بقال از من پرسيد : چند من خربزه مي خواهي ؟
    من از او پرسيدم : دل خوش سيري چند؟

    پدرم نقاشي مي كرد.
    تار هم مي ساخت، تار هم مي زد.
    خط خوبي هم داشت.
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  • les marchepieds de l'eau (part 1)
      

    Je viens de la contrée de Kashan.
    Ma vie somme toute n'est pas trop difficile.
    J'ai de quoi vivre, un brin d'intelligence, un minuscule talent.
    J'ai une mère plus douce que les feuilles de l'arbre.
    Des amis plus limpides que l'eau courante.

    Et un Dieu présent quelque part, tout proche:
    Parmi les feuilles de giroflées,
    Au pied de ce pin élevé,
    Sur la face consciente des eaux,
    Dans les lois du monde végétal...
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    صداي پاي آب (قسمت اول)

     

    اهل كاشانم
    روزگارم بد نيست.
    تكه ناني دارم ، خرده هوشي، سر سوزن ذوقي.
    مادري دارم ، بهتر از برگ درخت.
    دوستاني ، بهتر از آب روان.

    و خدايي كه در اين نزديكي است:
    لاي اين شب بوها، پاي آن كاج بلند.
    روي آگاهي آب، روي قانون گياه...



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  • Le Jardin d'Eram est un parc historique de Chiraz(IRAN). Construit sous l'ère qâdjâre (XIXème siècle).

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  •  (l'espace vert) 
    À GOLESTANEH


    Vastes sont les plaines!
    Hautes sont les montagnes!
    Frais le parfum de l'herbe à Golestaneh!
    Je cherche ici quelque chose, un rêve peut-être,
    Une lumière, un grain de sable, un sourire. Qui sait?

    Derrière les peupliers
    Eclosent de purs abandons qui m'appellent.
    Je m'arrête à l'orée des reseaux, le vent soufflé, je prête l'oreille,
    Qui done m'adresse la parole?
    Je vois ramper un lézard.
    Je reprends mon chemin.
    Je vois un champ de luzernes,
    Puis un terrain de concombres,
    Un carré de safran,
    Et l'oubli de la terre.
    Au bord d'un ruisseau
    J'enlève mes sandales et je m'assieds, les pieds dans l'eau:
    Que je suis verdoyant,
    Et qu'il est alerte mon corps!
    Puisse nul chagrin survenir de derrière la montagne.
    Qui bouge derrière ces arbres?
    Personne! Une vache broute l'herbe dans un champ.
    Ιl est midi de l'été.
    Et les ombres savent de quelle saison il s'agit.
    Des ombres sans taches,
    Un coin clair et pur.
    Ô enfants des sensations! Venez-y vous livrer au plaisir des jeux.
    La vie n'est point vide:
    Ιl y a aussi la tendresse, la pomme et la ferveur de la foi.
    Et, oui!
    Ιl faut vivre tant que demeurent les coquelicots.
    Dans mon cœur subsiste quelque chose comme un taillis de lumière.
    Comme le sommeil à l'approche de l'aube.
    Et je suis si exalté
    Que je veux courir
    Jusqu'au fin fond des plaines,
    Jusqu'aux cimes des montagnes.
    Dans le lointain résonne une voix,
    Une voix qui m'appelle.
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    در گلستانه

    دشت‌هايي چه فراخ!
    كوه‌هايي چه بلند
    در گلستانه چه بوي علفي مي‌آمد!
    من در اين آبادي، پي چيزي مي‌گشتم:
    پي خوابي شايد،
    پي نوري، ريگي، لبخندي.

    پشت تبريزي‌ها
    غفلت پاكي بود، كه صدايم مي‌زد.

    پاي ني‌زاري ماندم، باد مي‌آمد، گوش دادم:
    چه كسي با من، حرف مي‌زند؟
    سوسماري لغزيد.
    راه افتادم.
    يونجه‌زاري سر راه.
    بعد جاليز خيار، بوته‌هاي گل رنگ
    و فراموشي خاك.

    لب آبي
    گيوه‌ها را كندم، و نشستم، پاها در آب:
    "من چه سبزم امروز
    و چه اندازه تنم هوشيار است!
    نكند اندوهي، سر رسد از پس كوه.
    چه كسي پشت درختان است؟
    هيچ، مي‌چرخد گاوي در كرت
    ظهر تابستان است.
    سايه‌ها مي‌دانند، كه چه تابستاني است.
    سايه‌هايي بي‌لك،
    گوشه‌يي روشن و پاك،
    كودكان احساس! جاي بازي اين‌جاست.
    زندگي خالي نيست:
    مهرباني هست، سيب هست، ايمان هست.
    آري
    تا شقايق هست، زندگي بايد كرد.

    در دل من چيزي است، مثل يك بيشه نور، مثل خواب دم صبح
    و چنان بي‌تابم، كه دلم مي‌خواهد
    بدوم تا ته دشت، بروم تا سر كوه.
    دورها آوايي است، كه مرا مي‌خواند."

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